Du mode ego au mode éco

La voie de l’entrepreneuriat durable

Mieke Loncke, Marketing & Communication Director BDO Belgique

La performance financière à court terme n’est plus le seul vecteur de création de valeur des entreprises. Elles ont plus que jamais la responsabilité de créer cette valeur avec et pour l’ensemble des parties prenantes. Elles doivent aussi faire face à des défis globaux : changement climatique, épuisement des matières premières, inégalités croissantes… Chez BDO, nous voulons montrer l’exemple, être source d’inspiration et agir pour un avenir durable. Comment ? En proposant à nos clients un panel d’outils et en contribuant à l’accomplissement des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.

Entreprendre de manière durable ne signifie pas seulement créer du profit mais également de la valeur, en tenant compte de l’impact qu’ont les entreprises sur la société et la planète. Pierre Poncelet : « Dans son ouvrage sur l’économie du donut, l’économiste britannique Kate Rayworth explique ce qui suit : les entreprises doivent tenir compte de la base sociale (tout le monde doit avoir accès à la nourriture, à l’eau, au droit de vote…) et des limites environnementales (pression sur la planète qui conduit au changement climatique, perte de biodiversité, pollution de l’air…) si nous voulons que les besoins des générations futures puissent être satisfaits. »

Pierre Poncelet est Sustainability Services Lead chez BDO. Lui et Tessy Martens composent notre équipe Sustainability Center of Excellence. Michaël Van Cutsem, pour sa part, se concentre sur la sensibilisation interne, la conscientisation et le reporting, en collaboration avec Aubry De Pauw. Derrière ce duo se cache une équipe de promoteurs et d’ambassadeurs de la durabilité (voir encadré « Une équipe pluridisciplinaire »). Ensemble, ils poursuivent un objectif majeur : accélérer la transition durable des entreprises dans le but de créer un écosystème en ligne avec les valeurs de BDO, ouvrant la voie à une économie plus forte, une société plus équitable et un monde plus durable.

La transition vers la durabilité est un processus en constante évolution, tant pour BDO que pour ses clients.

Michaël Van Cutsem, Internal Sustainability Lead

« Il est évidemment irréaliste de croire qu’en tant qu’organisation, nous pouvons couvrir toutes les dimensions de la thématique de la durabilité », poursuit Michaël Van Cutsem. « Nous nous concentrons par conséquent sur 7 domaines issus des Objectifs de développement durable (ODD) : neutralité carbone, croissance & développement, bien-être des collaborateurs, diversité inclusive, gouvernance, leadership et partenariat responsable. Ces axes prioritaires sont fixés avec nos ambassadeurs en durabilité. Ensemble, nous déterminons les domaines dans lesquels BDO a le plus d’impact et identifions ce qui est important pour notre succès. Les ODD ne deviennent tangibles qu’à partir du moment où ils sont mesurables et donc comparables (via le modèle Environnement, Social et Gouvernance, par exemple). »

Responsabilité

L’étape suivante a permis de convertir notre stratégie sustainability en un programme composé d’actions concrètes à court et long terme. Une façon d’indiquer à l’ensemble des parties prenantes (internes et externes) quelle direction BDO veut prendre en tant qu’organisation, et en mobilisant quels moyens. Ce rapport de durabilité décrit en détail nos objectifs et nos actions. « En même temps, il constitue un instrument de communication destiné à sensibiliser les collaborateurs, clients, fournisseurs… et toutes les parties prenantes sensibles à l’importance de l’entrepreneuriat durable pour l’avenir », explique Michaël Van Cutsem.

Plus fondamentalement, toute organisation publique ou privée (avec ou sans but lucratif) se retrouvera bientôt confrontée à une transition durable forcée. Celle-ci se matérialisera à travers de nouvelles politiques, de nouvelles réglementations et un accès au capital orienté vers le financement de la transition, avec prise en compte de critères ESG. Enfin, et c’est sans doute le plus important, il s’agira de répondre aux attentes croissantes des parties prenantes (clients, fournisseurs, ONG, etc.). L’enjeu étant, pour ces organisations, de devenir responsables de leur impact sur la planète et de contribuer à l’effort global en maintenant leur compétitivité. « Nous voulons aider nos clients à devenir acteurs du changement, à aborder cette transition de manière proactive plutôt que subie », explique Pierre Poncelet. « La transition durable représente autant de risques que d’opportunités pour les entreprises. Démontrer sa réactivité par rapport aux attentes des clients, aux nouvelles législations ou aux nouvelles taxes est la garantie d’opérer une transition qui impactera à court (et peut-être long) terme la valeur de l’entreprise. »

On entend parfois : « sustainability is the new digital ». Mieux vaut ne pas rester à la traîne dans ce domaine. L’entrepreneuriat durable n’a rien d’un slogan creux, c’est un véritable business case pour chaque entreprise.

« Notre objectif ? Être un moteur du changement, initier et accélérer la transition durable des acteurs économiques. En commençant par nous-mêmes, puis en nous tournant vers nos clients. »

Pierre Poncelet, Sustainability Services Lead

Pierre Poncelet : « En développant un programme de transition, en objectivant notre démarche, en se fixant des objectifs et en mettant en place des actions concrètes, vous faites preuve de responsabilité. Vous devenez dès lors responsable de l’efficacité et de la pertinence de ce programme vis-à-vis de vos partenaires. Parallèlement, vous devez vous assurer de répondre aux attentes et exigences réglementaires définies dans le cadre du Sustainable Finance Action Plan en matière de transparence et de reporting ESG (CSRD – Corporate Sustainability Reporting Directive). »

Michaël Van Cutsem souligne que le rapport de durabilité évolue en permanence. « L’entrepreneuriat durable est un processus d’amélioration continue. Cela se répercute sur le rapport de durabilité, que nous mettons en permanence à jour en fonction de nos prévisions. Ainsi, nous affinons systématiquement nos KPI et nous en ajoutons de nouveaux. L’écart salarial entre un collaborateur et son CEO ne sert pas encore d’indicateur en matière de diversité inclusive, par exemple. Idem pour les investissements en R&D. Dès qu’un tel indicateur apportera une valeur ajoutée à notre objectif, nous en tiendrons compte. Autrement dit, BDO ne prétend pas détenir la vérité mais ne cesse d’apprendre. Tout comme nos clients, nous avons encore un long chemin à parcourir. »

« Leading by example »

Dans la pratique, l’expression « leading by example » signifie que BDO active et stimule la transition (ou la transformation) durable de ses clients. Pour Pierre Poncelet, le défi de la durabilité au sein des entreprises suppose de « savoir d’abord par où commencer. Il n’existe pas de solution toute prête pour améliorer la gestion durable d’une entreprise. La manière de mettre en œuvre ces valeurs se fait au cas par cas. Les besoins de support aussi. L’important est que les entreprises adaptent leur stratégie et leur culture de manière holistique, qu’elles passent du monde de l’ego à celui de l’éco. » Pierre Poncelet explique ce basculement de paradigme dans une vidéo : « Un business case durable pour chaque entreprise ».

Notre Center of Excellence a développé son approche et ses services aux clients en se fondant sur 4 piliers :

  • Transition. Nous définissons la stratégie de durabilité en tenant compte du niveau de maturité établi par une analyse de matérialité, un benchmark et une analyse des risques. Cette stratégie se traduit en un programme concret de transition (lisez l’encart « Sustainability Transition »).

  • Reporting. Nous contribuons à élaborer un reporting correct et complet qui respecte les attentes du marché et les réglementations (actuelles et futures) de plus en plus complexes. Nous pensons notamment à la directive européenne Corporate Sustainability Reporting (CSRD) qui imposera le reporting de données non financières afin d’évaluer la performance durable de l’entreprise (voir encadré « Non-Financial Reporting »).

  • Assurance. Comme pour les données financières, nous garantissons un reporting ESG précis, correct et complet au regard de la réglementation (voir encadré « Non-Financial Assurance »).

  • Due diligence. Que ce soit dans le cadre d’une acquisition ou d’une fusion, nous intégrons les critères ESG dans le processus d’évaluation et de valorisation de l’entreprise.

Nous constatons que la mise à niveau des compétences (« upskilling ») constitue un des éléments les plus importants pour initier ou accélérer la transition. C’est pourquoi nous organisons au sein des entreprises des séances (gratuites) de sensibilisation au cours desquelles nous répondons aux questions suivantes : qu’est-ce que la durabilité ? Pourquoi est-elle importante ? Comment relever les défis à venir ? Ces séances s’adressent à toutes les organisations désireuses d’entamer (ou d’adapter) leur transition durable.