En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d’intérêts. Veuillez lire notre PRIVACY POLICY pour en savoir plus et gérer ces paramètres.
  • Bonnes pratiques de gouvernance : un remède à l'incertitude et à la complexité pour les PME
Articles :

Bonnes pratiques de gouvernance : un remède à l'incertitude et à la complexité pour les PME

09 mars 2023

Afin d’aider davantage les PME dans leur croissance et de professionnaliser davantage leur modèle de gouvernance, GUBERNA a conclu, en septembre 2022, un « research partnership » avec BDO. Le lancement de cette nouvelle initiative commune a été pour Sandra Gobert, CEO de GUBERNA, une belle occasion de s’entretenir brièvement avec Peter Van Laer, CEO de BDO.

SG : Chez GUBERNA, nous affirmons souvent que la bonne gouvernance est un « moyen » et non une « fin en soi ». Mais que cela signifie-t-il concrètement pour une PME classique ?

PVL : Je suis d’accord avec cette affirmation. Toutefois, en tant que moyen permettant d’obtenir de meilleurs résultats à plus long terme, la gouvernance nécessite une réflexion concrète et régulière. Il faut oser « remettre en question » sa propre vision stratégique, ce qui se produit encore trop rarement dans le contexte familial plus privé d’un conseil d’administration de PME. Pour progresser dans ce domaine, nous avons besoin d’un pragmatisme réellement adapté à la vie et au travail dans une PME.

Je confirme. Rentrons à présent dans le vif du sujet. De nombreuses questions importantes sont en jeu à l’heure actuelle : changements climatiques, transition énergétique, inflation, pression sur le marché du travail… Quelles sont, selon vous, les principales préoccupations des PME et comment pouvons-nous y répondre au mieux ?

Ces différents défis touchent l’ensemble des PME d’une manière ou d’une autre, mais sont propres à chaque secteur. Par exemple, une entreprise manufacturière dont l’activité est à forte intensité énergétique a beaucoup souffert de la hausse des prix de l’énergie et a dû faire face à de nombreuses incertitudes. Les entreprises utilisant beaucoup moins d’énergie n’ont pas ressenti la crise de la même manière.

Là encore, les tensions sur le marché du travail concernent presque tout le monde. Toutes les entreprises sont à la recherche de collaborateurs possédant les compétences adéquates. Je pense que nous pouvons les aider de différentes manières, en tenant compte de leur différente individualité.

Certains de ces défis sont également interconnectés et peuvent conduire ensemble à une solution. Dans le cadre de votre gestion de l’énergie, par exemple, il est utile de réduire votre consommation ou au moins de la maîtriser. Vous diminuez vos coûts et, dans le même temps, vous vous inscrivez sur la voie de la durabilité. En parvenant à obtenir des résultats concrets en matière de durabilité, vous signalez aux collaborateurs potentiels que votre entreprise y travaille activement. Des résultats qui, à leur tour, augmentent son attrait aux yeux des jeunes. Certains défis sont donc liés et peuvent se renforcer mutuellement dans la bonne direction. 

Autre chose. Au sein des petites entreprises, nous constatons que tous les pouvoirs sont souvent détenus par une seule personne. Cette personne est alors à la fois propriétaire, actionnaire, gérant, administrateur et conseil d’administration de l’entreprise. Comment aider les PME à évoluer vers une plus grande maturité managériale avec une répartition plus équilibrée des rôles ?

Bien sûr, cela dépend de la taille de la PME et des forces disponibles pour dédupliquer efficacement ces rôles. La séparation de certaines fonctions permet effectivement de parvenir à un meilleur équilibre.

Pour aborder cette question de manière pratique, la première étape consiste bien entendu à organiser un comité de réflexion sur les objectifs, la vision et les politiques concrètes de l’entreprise. Ensuite, en tant que dirigeant d’entreprise, il est préférable que ces décisions soient évaluées par des personnes extérieures. Des personnes proches de votre entreprise qui vous mettent au défi en tant que dirigeant d’entreprise ou qui soulagent vos exercices de réflexion personnels. Vous pouvez espérer qu’ils vous offrent ainsi d’autres horizons pour aborder les mêmes questions d’une manière différente. Commencez par un conseil d’administration ou éventuellement un conseil consultatif. Ceux-ci sont d’une importance capitale, car nous sommes dans une situation de crises successives : énergie, chaîne d’approvisionnement, incertitude géopolitique, pénurie de main-d’œuvre…

Il s’agit des formes de pénurie qui nous obligent presque à trouver des solutions créatives à court terme. Mais en privilégiant la vision à court terme, on perd quelque peu les solutions plus fondamentales, qui seraient meilleures à long terme. C’est là que vous avez vraiment besoin des compétences d’une personne extérieure qui regarde votre entreprise avec une perspective différente. Elle pourrait fournir un élément nouveau qui vous permettrait de sortir de votre vision en tunnel. Aujourd’hui, c’est extrêmement important !

C’est vrai, le monde est en pleine transition. La bonne gouvernance des PME est donc plus importante que jamais. Que pouvons-nous faire d’autre ensemble pour soutenir encore mieux ces PME/entrepreneurs ?

Passons maintenant à l’annonce de notre nouveau programme commun ! Un programme qui comprend à la fois une formation pratique et un encadrement concret en matière de gouvernance. Nous savons que les PME veulent surtout des conseils pragmatiques et des outils pratiques pour développer le meilleur modèle de gouvernance possible. Notre programme intitulé Mentorat Governance pour les PME combine donc plusieurs ateliers interactifs avec un programme de mentorat d’une durée d’environ six mois.

Chaudement recommandé en effet !

 Par ailleurs, GUBERNA soutient également une étude de la Vives Hogeschool visant à élaborer un guide pratique pour les PME, notamment sur la composition et l’évaluation d’un conseil consultatif.